JAEGER-LECOULTRE ATMOS DU MILLÉNAIRE
Pendule en acier et verre minéral reposant sur trois pieds en métal chromé coniques, cadran blanc composé des heures et minutes au centre, des phases de Lune à six heures, des mois à midi par disque, et de l’année par aiguille centrale avec lecture sur cadran ajouré en colimaçon. Capsule anéroïde au dos, balancier dans la partie basse de la pendule. Mouvement mécanique perpétuel, calibre 556, numéroté 703015. Mouvement fonctionnel lors de l’expertise, sans garantie de fonctionnement futur et d’état des pièces, prévoir révision. Quelques légère micro-rayures aux pieds. Accompagnée de sa boite d’origine.
Dimensions 28 x 25 x 15 cm
Vers 2000
Nous sommes à Paris à la fin des années 1920 quand un ingénieur Neuchâtelois ayant étudié à l’école polytechnique fédérale de Zurich du nom de Jean-Léon Reutter réalise le rêve que certains ont mis une vie à concevoir, sans succès. Ce rêve, c’est celui de l‘horloge perpétuelle. Celle qui n’a besoin ni d’électricité, ni de la main de l’homme pour avancer.
Ces pendules ont été au départ construites à Paris, à la Compagnie Générale de Radiologie qui en a confié la gestion à Jean-Léon Reutter. Le premier modèle, nommé ATMOS 0 et exécuté en 1927, ne restera qu’à l’état de prototype. Il faudra attendre 1929 pour la ATMOS I et une première commercialisation. Malheureusement, ces dernières n’ont pas été beaucoup vendues par la complexité de leur architecture, la fragilité et l’instabilité du système.
Un peu plus tard, on change de gaz saturé pour utiliser du chlorure d’éthyle dans une capsule scellée. On peut rapprocher cette cellule de la capsule anéroïde, qui au passage est aussi un élément constitutif d’un altimètre ou d’un baromètre, sous forme d’une petite capsule métallique composée de membranes où un vide partiel règne et qui se comprime ou se dilate suivant la pression à cause du gaz présent. C’est ce système qui sera utilisé dans les années 1930 pour les pendules de Reutter, et c’est à ce moment-là que LeCoultre intervient.
La légende urbaine dit qu’un beau jour, alors qu’une personne importante chez LeCoultre (on parle de Jacques-David LeCoultre lui-même) arpentait les rue parisiennes, il tomba nez à nez avec une horloge inattendue dans la vitrine d’une horlogerie. Il en fit l’acquisition, avant de se tourner vers Jean-Léon Reutter pour discuter. Nous sommes alors en 1932 et LeCoultre rentre dans l’histoire de l’ATMOS en commençant à développer des mouvements pour la Compagnie Générale de Radiologie. À la fin du mois de mars 1933, les premières horloges, fruits de cette collaboration, apparaissent. Il faudra attendre 1935 pour que la Compagnie Générale de Radiologie délègue toute la production des horloges à LeCoultre, et que petit à petit, les fameuses ATMOS II rentrent en jeu à la fin des années 1930, passant ainsi de l’ancien système à base de mercure et ammoniaque à la capsule anéroïde.
Aujourd’hui encore, l’héritage de Jean-Léon Reutter est toujours actif chez Jaeger-LeCoultre.
On retrouve le système de mouvement composé d’une capsule se dilatant ou s’étendant suivant la température ou la pression extérieure. Il suffit d’une différence d’un degré seulement (entre des températures comprises entre 15 et 30 degrés) pour donner un peu d’énergie à la ATMOS.
Cette petite cellule ressemblant à un accordéon, qui se dilate ou s’étend, entraîne dans son mouvement une chaînette qui, par le biais d’un dispositif à cliquets vient tendre le ressort du barillet et ainsi donner de l’énergie à l’horloge. Pour tout le reste, on retrouve les organes constitutifs d’un objet horloger, à savoir le balancier dans la partie basse de l’objet, qui est suspendu à un fil d’Elinvar qui agit comme fil de torsion pour animer ce dernier et lui conférer de doux allers et retours.
L’horloge offerte aujourd’hui est présentée en 1999 dans des éditions limitées par année, et présente un calendrier qui s’étend sur 1000 ans, de l’année 2000 à l’année 3000.
Frais de vente : 30 %.
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