Titre de circulation français
Châssis n°580287
Moteur n°17590
- Châssis « Bloctube » et suspension avant indépendante
- Très rare carrosserie coach aérodynamique
- Restauration déjà avancée et nombreuses pièces
- Voiture saine et tournante
- Vendue sans prix de réserve
À la toute fin des années 1920, la marque de Sochaux décide de se positionner sur le marché des voitures relativement accessibles en présentant la 201 lors du Salon de l’Auto de Paris de 1929, qui survient alors en plein krach boursier. On peut penser le moment mal choisi car bon nombre de constructeurs ne survivent pas à cette débâcle. Pourtant, la 201 est l’un des premiers modèles de la marque à bénéficier d’une production en grande série et la stratégie de Peugeot lui permet de survivre à la grande dépression. Cette période sombre précède une reprise économique forte et au cours de laquelle la demande en automobiles est croisssante.
Peugeot profite de cette situation et présente la 301 au salon de l’Auto de Paris de 1932. De gamme légèrement supérieure (dimensions et cylindrée plus importantes), elle apporte son lot de nouveautés, dont les carrosseries profilées et toutes en rondeurs sont parfaitement dans l’air du temps. Elle inaugure également le châssis « bloctube » (structure tubulaire), associé à une suspension à roues avant indépendantes introduite sur la 201 et utilisée comme argument de vente, pour à la fois plus de rigueur et de confort.
Après une montée en puissance de la production en 1933, quelques évolutions apparaissent sur la 301. Esthétiquement Peugeot adopte une calandre coupe-vent symbolisant l’aérodynamisme très à la mode à l’époque, surmonté d’une tête de Lion, des phares obus, des feux de position d’ailes et un pare-chocs en V. Mécaniquement, le bloc moteur gagne trois chevaux et il est désormais monté sur des blocs en caoutchouc (« self-amorti ») tandis que la boîte de vitesses est à trois rapports synchronisés.
La 301 est considérée avec la 201 comme le modèle ayant sauvé le constructeur de la faillite.
Notre exemplaire est une 301 CR, c’est-à-dire une version à empattement court, dont 12.578 exemplaires toutes carrosseries confondues sont sortis des chaînes de production entre août 1933 et août 1934. Il est agrémenté d’une rare carrosserie coach profilé. Cette robe élégante préfigure le type de caisse qui sera très en vogue dans les années 1930 jusqu‘au début de la Seconde Guerre Mondiale, celui des coupés à ligne de caisse abaissée, poupe de pavillon fuyant et vitres de custode latérales incurvées.
Il s’agit d’un très intéressant projet de restauration. Celui-ci a déjà été commencé par les précédents et actuels propriétaires. Le moteur, un type SER3 à 4 cylindres 3 paliers conforme à son type est d’ailleurs tournant, puisqu’il a manifestement déjà bénéficié d’une réfection complète qu’il s’agira simplement de contrôler et compléter éventuellement. Les ailes, le capot et les marchepieds ont également déjà été refaits, tandis que les bois et le châssis sont sains.
La voiture est de plus pratiquement complète et comprend les éléments les plus délicats à retrouver pour ce type de véhicule, à savoir la sellerie à refaire entièrement, le pare-brise ainsi que la lunette arrière en bon état et le pare-chocs avant déjà restauré notamment.
En outre, la relative simplicité de sa conception et de sa mécanique permettra au futur acquéreur de pouvoir poursuivre et terminer la restauration de cette belle 301 CR coach sans trop de difficultés.
L’estimation, particulièrement attractive au regard de la cote de ce modèle rare sur le marché, permettra de rendre tout son lustre à cette jolie voiture à la carrosserie très élégante. Ce d’autant plus qu’elle est vendue sans prix de réserve et ne demande qu’à retrouver le chemin des routes de France et d’ailleurs.
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