La première supercar anglaise et la dernière pure production Aston Martin
Titre de circulation français
Châssis n°SCFCV81CXETL15336
Moteur n°V/580/5336/S
- Ligne agressive, moteur puissant et confort luxueux sans ostentation
- Un des 849 exemplaires de V8 Volante et encore plus rare conduite à gauche
- Version V8 5.3L à carburateurs et boîte de vitesses automatique
- Voiture française d’origine à l’historique limpide, 3ème main depuis 1990
- Seulement 14 500 kms et superbe état de préservation
- Plaque de commande spéciale, manuels et accessoires
Succédant à la DBS, l’Aston Martin V8 est le dernier modèle de la marque développé sous la direction de son emblématique patron David Brown au début des années 1970. Son V8 maison fixe de nouvelles références en termes de puissance et elle est ainsi considérée comme la première « supercar » britannique. Repris du moteur de la DBS V8, lui-même issu de l’accouplement des éléments de son prédécesseur 6 cylindres avec un carter de V8 à 90° et une nouvelle fois conçu par l’ingénieur Tadek Marek, qui était déjà l’auteur du fameux 6 cylindres en ligne ayant fait la réputation de la firme de Newport Pagnell ; Ce bloc développe initialement 280 chevaux en 1972, puis 305 à partir de 1977 (stage 1). La même année, en version Vantage, grâce à l’adoption de soupapes d’un diamètre supérieur, d’arbres à cames retaillés, des bougies plus performantes et l’abandon de l’injection au profit de quatre carburateurs inversés Weber IDF, il atteint même 380 chevaux (stage 2). Cette puissance est encore accrue quelques années plus tard en 1980, toujours sur la version Vantage principalement, par l’installation de soupapes et de pistons identiques. En 1983 une transmission automatique est proposée et la mécanique évolue avec l’installation de carburateurs Weber encore plus importants, des pistons Cosworth et d’arbres à cames encore plus pointus, pour arriver à plus de 420 chevaux ! Ces améliorations apportées au moteur Tadek Marek de la DBS par le motoriste David Morgan permettent à l’AM V8 de rivaliser avec la Ferrari 512 BB puis Testarossa, ou autre Lamborghini Countach. A ceci près qu’il est possible de profiter de ces performances exceptionnelles à quatre avec l’Aston Martin V8. Celle-ci, en bonne Aston Martin, est une propulsion à moteur avant, utilisant un pont arrière rigide de Dion, plus léger que les roues indépendantes et assurant une bonne stabilité, même si cela s’avère moins confortable et plus sensible en virage pour contrôler le dérapage. La partie châssis-plateforme est renforcée par rapport à la DBS pour permettre une meilleure rigidité. Quant à la carrosserie elle est entièrement en aluminium et son aérodynamique agressif favorise la tenue de route. Cette dernière résultant aussi d’une répartition du poids très équilibrée, quasiment à 50/50 sur l’avant et sur l’arrière.
Esthétiquement l’AM V8 est impose par une calandre assez large, un long capot, une hauteur de caisse élevée et des ailes larges. Selon les versions, le capot plus ou moins bosselé pour pouvoir loger les carburateurs est aussi impressionnant. A fortiori sur la version Vantage lorsqu’il est associé à une calandre pleine, à laquelle est aussi ajoutés : deux projecteurs longue portée Cibié, un spoiler avant et arrière plus bas ainsi qu’un aileron sur la malle arrière. Au fil des évolutions de ce modèle, l’habitacle sera de plus en plus luxueux, le cuir remplaçant le vinyle sur la planche de bord et les placages de bois précieux faisant leur apparition, en même temps que de multiples équipements de confort.
L’Aston Martin V8 a ainsi fortement contribué à forger l’image sportive de la vénérable marque anglaise, à la fois par son style en rupture avec ses ascendantes et ses performances hors du commun. Voiture extraordinaire elle est d’ailleurs produite pendant près de 20 ans jusqu’en 1990 en différentes versions, mais toujours en petites séries, confirmant son exclusivité.
La voiture présentée est une Aston Martin V8 en version cabriolet Volante. Elle a été construite spécialement pour le Sheikh Ahmed Jamal Jawa et mise en circulation pour celui-ci le 26 avril 1984, lors de sa livraison à Paris, par le concessionnaire British Motors.
De teinte Sebring Blue métallisé associé à une capote beige, avec intérieur cuir magnolia à passepoil bleu et moquette beige à bordure bleue également en rappel de la carrosserie, elle bénéficie d’une configuration extrêmement soignée, très représentative du raffinement de la marque. Les jantes aluminium BBS de 15 pouces et le capot bosselé apportant une touche de sportivité supplémentaire à sa ligne déjà intimidante.
En tant qu’exemplaire du millésime 1984, de la série 4 (Oscar India), doté du moteur V8 5.3L type V580 à suffix S, il s’agit du modèle à carburateurs d’environ 310 chevaux. Il est doté de la boîte de vitesses automatique Torqueflite d’origine Chrysler, plus simple à l’usage et s’accordant bien à la conduite d’un cabriolet. Les échappements inox magnifient quant à eux le ronronnement de ce gros V8, dont on profite particulièrement en cabriolet.
Toujours soigneusement entretenue, cette AM V8 est aujourd’hui dans un état de conservation exceptionnel. Jamais restaurée, sa peinture d’origine possède encore un très bel éclat, la capote est bien étanche, les chromes brillants et la sellerie affichant à peine une légère patine est d’une remarquable fraicheur. Il faut dire que la voiture ne totalise même pas 14 500 kms et n’a connu que trois propriétaires, dont le dernier depuis près de 34 ans.
Outre la plaque de commande spéciale apposée sur le tableau de bord, la voiture est encore accompagnée de l’ensemble de ses carnets et manuels dans leur pochette, de son double des clés et de ses accessoires, notamment de son couvre capote.
C’est donc un exemplaire exceptionnel, aussi bien du fait de son historique limpide et de son faible kilométrage, que de son état de préservation remarquable, que cette Aston Martin V8 Volante. Ce d’autant plus qu’il s’agissait d’une commande spéciale à l’origine, d’une voiture déjà rare et exclusive, produite à moins de 850 exemplaires toutes séries confondues en version découvrable.
Frais de vente : 20 %.
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