Titre de circulation français
Châssis n°32744
Moteur n°8617
- Fleuron de la gamme « tourisme » d’une marque prestigieuse
- Carrosserie cabriolet aérodynamique introuvable
- Style typique des années folles et belle combinaison de couleurs
- Importante restauration mécanique avec justificatifs en 2009
Fondée par Joseph Lamy et Emile Akar en 1921, la compagnie Amilcar s’est spécialisée dès son lancement dans le marché très en vogue des cyclecars, des voitures aussi petites en poids qu’en cylindrée : elles ne doivent pas dépasser 1100 cm3.
Le constructeur se spécialise dans ces petites voitures de sport et commence à grandir. Le modèle le plus exclusif reste le Châssis Grand Sport Surbaissé ou CGSS. Amilcar participe d’ailleurs à de nombreuses compétitions automobiles comme le Bol d’Or, les 500 Miles d’Indianapolis ou encore le Rallye de Monte-Carlo. Les ambitions ne manquent pas et, en marge des voitures de course, une gamme de voitures de tourisme est proposée aux particuliers. Mais le constructeur s’aventure sur un marché où la concurrence fait rage et, malgré les séries G et M, ou encore l’exclusive C8 à moteur 8 cylindres, les ventes ne décollent pas. Amilcar est déjà fragilisée par la crise de 1929, les investissements successifs entraînent sa fusion avec Hotchkiss en 1937.
Notre exemplaire est un témoin de cette tentative audacieuse de concurrencer les ténors de l’automobile de l’époque. Il s’agit d’une rare M3 de 1934, dotée d’une exclusive carrosserie cabriolet aérodynamique. Cette auto bénéficie d’une ligne Streamline en accord parfait avec les canons esthétiques des années 1930 : arches de roues galbées et enveloppantes, fine calandre incurvée, optiques rapprochées, poupe fuyante…
Ce cabriolet s’offre dans une belle association de couleurs noir et rouge carmin. L’intérieur, quant à lui, est en cuir rouge et marié à de belles essences de bois comme la ronce de noyer pour la casquette de la planche de bord. Conformément au grand chic de l’époque, c’est une conduite à droite qui veut que le conducteur sorte directement par la portière donnant sur le trottoir.
Une importante réfection mécanique est intervenue en 2009 avec entre autres le remplacement du bloc moteur – ce qui a nécessité un investissement de plus de 15.000 €. Depuis la voiture a été bien suivie et son dernier propriétaire, qui a fait l’acquisition de cette M3 en 2017 a lui remplacé le flector de transmission. Mécaniquement, la voiture fonctionne ainsi de manière satisfaisante bien qu’elle soit vendue sans contrôle technique à jour, tandis qu’esthétiquement, elle bénéficie du charme d’une restauration déjà ancienne.
Sur les 2726 Amilcar M3 qui ont été assemblées, nul doute que cette configuration aérodynamique et cabriolet est l’une des rares survivantes de cette période.
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