Les Milandes vendues sur surenchères.
Archive de Sud-ouest parue le 4 mai 1968.
« Le 14 février 1968, les Milandes réparties en 21 lots sont vendues aux enchères au tribunal de Bergerac. Mais reste un ultime sursis. Une vente sur surenchères est prévue pour le 3 mai.
Elle doit deux millions de francs. Elle y croit encore. Elle part en tournée en Scandinavie. Dans sa chambre d’hôtel à Göteborg, en Suède, elle attend le résultat de la vente sur surenchères qui a lieu elle aussi au tribunal de Bergerac.
La salle d’audience est pleine, ce vendredi à 14 heures. De curieux, de journalistes…
L’atmosphère est lourde. Les bruits courent. Bruno Coquatrix est venu tenter une ultime démarche auprès des créanciers. Il les assure que Joséphine pourra bientôt payer. Ceux qui ont provoqué la dernière vente renoncent. Mais il en reste un. Amadoué la dernière fois, il demeure intraitable. À 16 heures, la vente démarre. C’est à peine s’il y a des enchérisseurs pour les premiers lots.
Et pendant que les bougies s’éteignent inexorablement, Akio confie les yeux tristes : « La vente a eu lieu huit jours trop tôt… » Trop tard, peut-être, mais c’est fait. Le montant est de 1 180 690 francs. Une estimation faite quelques mois plus tôt évaluant le domaine à 8 millions ! Le château mis à prix 297 000 francs est vendu 298 000. La chartreuse 192 000 francs, le montant de la mise à prix, le parc 192 500 francs.
À 7 h 30, le téléphone sonne à Göteborg. Un journaliste parisien prévient Joséphine. Elle veut lui parler, mais aucun son ne sort de sa bouche. »
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